« Créer dans un espace limité en surface, d’une part, un lieu de travail et sa salle d’attente permettant l’accueil de public pour une consultation de psychologue-psychanalyste et, d’autre part, un salon privé sur jardin. Il s’agirait de passer aisément d’un usage public à un usage privatif. Important : mes patients devront ne pas se croiser.»

Associer dans un même espace consulter et habiter, nous a encouragés à brouiller les pistes. L’extension se différencie des habitations environnantes. Basse et enchâssée dans un entre-deux elle occulte peu la maison existante. La limite de son adossement intègre la porte de l’ancien perron et le mur de pierre comme elle sauvegarde la fenêtre de la cuisine et l’escalier qui mène à la cave.

Au bord du boulevard une porte opalescente insérée au mur d’enceinte permet aux visiteurs d’accéder à une cour. Premier seuil d’hospitalité, cet espace à ciel ouvert guide vers l’entrée, il reconduira depuis la sortie.

Tapissé d’une pelouse, l’unique plan de toiture s’élève au Sud et introduit la géométrie d’ensemble. Les lignes d’acrotères et la surélévation d’un puits de lumière respectent le même angle d’inclinaison*. Leur vêture en métal contraste avec l’aspérité des pierres.

Au Sud, la façade se dresse progressivement vers l’ouest pour mieux faire disparaître les 6 étages d’un immeuble récent, le jardin retrouve son intimité perdue.
La terrasse, bordée par une large baie, prolonge le plancher.

L’organisation intérieure se concentre. Deux niveaux : public et privé, se raccordent à l’altimétrie de leur accès respectif. L’élévation différenciée du plafond (incliné et horizontal) accentue leur particularité, le bois et le béton des sols matérialisent leur distinction. Un rideau de velours suspendu permet d’alterner aisément entre unité et division de l’espace.
Une fenêtre de toit, au cœur du dispositif, éclaire naturellement l’aire de consultation située à son aplomb.

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